Islande - La péninsule de Snaefellsnes

Après en avoir pris plein les yeux dans le sud de l’île, il est temps de partir à la découverte de l’ouest de l’Islande. Nous arrivons de nuit à Borganes, petite ville entre mer et montagne à mi-chemin entre Reykjavik et la péninsule de Snaefellsnes. Nous dînons au restaurant du musée principal de la ville, Le Settlement Center (très bon repas), et finissons la soirée dans le jacuzzi de notre chambre d’hôtes à regarder les étoiles et à guetter une aurore boréale. Le lendemain, nous décidons de nous lever plus tôt que les jours précédents afin de profiter au maximum de la journée.

Rencontre avec la capricieuse Snaefellsnes

On fait route vers Snaefellsnes, un petit bout de terre d’Islande que l’on imagine très sauvage, un peu la « Bretagne islandaise ». Le temps est clair mais au bout de 30 minutes de route, le vent se lève, ça fait de jolis petits mouvements de neige sur la route ; là je me dis « Ah oui c’est vrai, on n’a pas encore eu de blizzard en Islande, mais bon un petit coup de vent comme ça, c’est joli ». Au bout d’une heure, ce ne sont plus de « jolis petits coups de vent », on a bien affaire au vrai blizzard islandais.

On est presque arrivé à la péninsule, on se dit que ça va se calmer quand on arrivera là bas et puis on croit dur comme fer au bon vieux dicton islandais « Si tu n’aimes pas le temps qu’il fait, attend 5 minutes », alors on continue. On a prévu de longer la côte sud et d’aller un peu au nord si on a le temps. 1 heure plus tard, le temps n’a pas vraiment changé, et c’est bien pire. On tente d’aller visiter une source géothermale (Lýsuhólslaug), tout a l’air fermé (en fait ce n’est ouvert que l’été, mais j’ai mal lu le guide…) et le blizzard n’aide pas à voir les panneaux. A certains moments, on est obligé d’arrêter la voiture car on ne voit même plus le capot. On voit une zone de montage de chaines à neige en bord de route, on décide alors de rebrousser chemin, car ça n’ira pas en s’arrangeant par là. Bon, on est quand même pas venus pour ne rien voir de cette péninsule alors on persévère, on tente la partie nord de Snaefellsnes. On emprunte la route 55, le blizzard semble un peu moins fort ou alors on s’y est habitué ? On atteint la côte nord et les portes de Bjarnarhöfn, ville célèbre pour son musée du requin. C’est le même paysage de désolation et les vents violents sont toujours omniprésents, on décide de manger nos sandwichs dans la voiture et on renonce à Snaefellsnes ; retour anticipé vers Reykjavik, notre prochaine étape.

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On est soulagé d’être sur le chemin du retour car on a vraiment eu peur à certains moments de faire une sortie de route ou de percuter un autre véhicule dû au manque de visibilité.

Petit conseil routier : si vous avez à conduire dans des conditions similaires, ne jamais s’arrêter sur la route même lorsque l’on fait face à un mur blanc mais réduire considérablement sa vitesse en suivant les piquets jaunes sur le bord de route jusqu’à trouver un chemin ou un bas-côté aménagé pour s’arrêter en toute sécurité.

On retrouve Borganes de jour, les environs sont magnifiques, les montagnes sont majestueuses. La suite de la route vers la capitale est aussi un plaisir pour les yeux ; à la différence du sud où les étendues sont beaucoup plus grandes, ici le paysage change rapidement entre mer et montagne.

Retour à Reykjavik

Arrivés à Reykjavik, on comprend en fait que le blizzard n’était pas qu’à Snaefellsnes, il y en a aussi un peu ici, on a juste manqué de chance aujourd’hui. Maintenant, on peut dire qu’on a vécu l’expérience du blizzard ! On rejoint l’appartement que l’on a réservé pour la nuit et on dîne en ville au très bon « Old Iceland Restaurant« . Dans un dernier sursaut de motivation, on part à la chasse aux aurores boréales aux alentours de la capitale pour la soirée. On se promet de ne pas se lever trop tard le lendemain, car on veut profiter au maximum de notre dernière journée islandaise dans la péninsule de Reykjanes.